Des chercheurs étudient les salamandres pour analyser les changements climatiques

Des chercheurs de la Penn State University aux États-Unis ont adopté une approche unique pour étudier les changements climatiques en analysant leurs effets sur les salamandres, en particulier sur la salamandre cendrée. Comme tous les amphibiens, les salamandres respirent par leur peau. Pour survivre, elles ont besoin de conditions d'habitat particulières. La salamandre cendrée est l'une des espèces les plus courantes de l'est des États-Unis. Du fait de leur présence généralisée, elles constituent l'un des meilleurs indicateurs de la santé des forêts et sont un bon choix pour étudier les effets du changement climatique.

La recherche a été lancée en 2013 par David Muñoz, un étudiant en mastère d'écologie, sous la direction d'un professeur associé en démécologie. Le projet, dénommé « réseau de recherche collaborative sur la population et l'adaptation de la salamandre », a débuté sous la forme d'un partenariat entre plusieurs universités américaines et s'est développé pour devenir un réseau de 33 collaborateurs, dont certains au Canada.

Pour étudier les salamandres, les chercheurs utilisent une méthode de marquage et de recapture. Les salamandres capturées sont marquées avec un implant visuel, un colorant inoffensif injecté sous la peau et qui réagit à la lumière ultraviolette. Les captures sont faites deux fois par an, à l'automne et au printemps.

« L'un des éléments qui nous intéresse est de savoir si la population démontre une adaptation locale aux changements climatiques qu'elle subit » déclare Muñoz. Par exemple, si les salamandres de Virginie sont acclimatées au chaud par rapport à celles du Canada, il pourrait être utile d'introduire ces gènes dans les populations canadiennes lorsqu'on envisage des options de gestion.

En plus du marquage et de la recapture, des recherches physiologiques sont faites sur cette espèce. La recherche physiologique est axée sur la souplesse des salamandres. Par exemple, si elles avaient le temps de s'acclimater, pourraient-elles survivre dans un environnement dont la température serait légèrement plus élevée ? Ce genre d'expériences permet de démontrer ce que les salamandres sont en mesure de tolérer.

Source: collegian.psu.edu
Picture: © Dave Huth